Le 16 avril 2022, le pétrolier Xelo échoue au large du golfe de Gabès. Du pétrole, probablement issu du moteur, s’échappe du navire, mais est contenu par un barrage, installé dans l’urgence. Gabès, 19 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Les circonstances autour du naufrage du pétrolier Xelo sont suspectes. Apparemment, le navire a récemment changé de nom et s’appelait auparavant Liman. De nombreux éléments laissent penser qu’il s’agissait d’un navire de contrebande. Gabès, 19 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Un marin du port de Gabès saute à l’eau pour aider ses collègues à installer un barrage de sécurité autour de l’épave et éviter une marée noire. Il restera près d’une heure à nager dans une eau à 18°C. Gabès, 19 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Malgré le barrage installé autour de l’épave du Xelo, un peu de pétrole s’est échappé dans l’eau. Fathi, pêcheur, observe le phénomène. Ghannouch, 20 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Arif, également pêcheur, observe la fine couche de pétrole qui s’est posée à la surface de la mer, suite au naufrage du Xelo. Ghannouch, 20 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
L’équipage du Fathia vient de rentrer au port de Gabès. En mer, ils ont aperçu des taches de pétrole dues au naufrage. “On est content avec ce qu’on a pêché aujourd’hui, mais notre travail, c’est vraiment un travail de forcené”, affirme Alweer, l’un des pêcheurs. Gabès, 21 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Un pêcheur ramène deux caisses de crabes sur la plage. Surnommé “Daesh”, cette nouvelle espèce est invasive. Les crabes cassent les filets de pêche et abîment les seiches et les crevettes qui deviennent invendables pour les pêcheurs. Mais aujourd’hui, ils ont décidé de les capturer et arrivent à en tirer bénéfice. Ghannouch, 20 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Fathi, pêcheur depuis l'enfance, déplore la destruction des fonds marins. “Avant, il y avait beaucoup de poissons. Maintenant, ça diminue chaque année”, dit-il. Ghannouch, 20 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Naufrage ou pas, le golfe de Gabès est en effet très pollué, notamment à cause du Groupe Chimique Tunisien qui transforme du phosphate depuis les années 1970. Ça sent mauvais sur plusieurs kilomètres autour du port chimique. On respire mal. Gabès, 19 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Chaque jour, 42 000 mètres cubes de phosphogypse mélangés à de l’eau douce sont déversés par le Groupe Chimique Tunisien dans la mer Méditerranée, affirme l’Association sauvegarde des zones humides du Sud tunisien. Gabès, 20 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Les plages autrefois blanches de Gabès sont aujourd’hui noires, chargées de phosphogypse. “Si tu fais des analyses, tu trouveras sûrement un peu de sable dans ce phosphate”, ironise un marin. Toute cette pollution a un impact important sur la biodiversité. Gabès, 21 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
La végétation et les sols, au même titre que la mer, sont touchés par la pollution. Des stockage de polluants ont été découverts dans les feuilles et les branches des arbres de la région. À quelques kilomètres de Ghannouch, l’oasis de Gabès, la seule oasis côtière de la mer Méditerranée, est asséchée, décimée par le Groupe chimique. Ghannouch, 20 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
De nombreux déchets sont abandonnés sur les plages du Golfe. Gabès, 20 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Ammar et ses collègues trient leurs filets de pêche au port de Gabès. Gabès, 21 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.
Mongi, capitaine au port de Gabès répare ses filets. “On n’a rien laissé à nos enfants”, déplore-t-il. “Nos parents voulaient que nous devenions pêcheurs. Mais nous, aujourd’hui, nous ne voulons pas que nos enfants soient pêcheurs”. Gabès, 21 avril 2022. Photographie de Morgane Wirtz / Hans Lucas.