Parmi les personnes présentes autour de lui, certaines sont venues récupérer les paquets et sacs envoyés par leurs proches à l’étranger. D’autres espèrent obtenir une place pour leurs colis dans le VW Crafter d’environ 7 mètres de long et 2.6 mètres de haut, afin que Aymen puisse les amener vers l’Autriche et la Hongrie dans les jours à venir.
Aymen est l'un des nombreux transporteurs privés qui utilisent leurs camionnettes pour faire transiter des marchandises entre l'Europe et la Tunisie. Lui et ses collègues assurent la liaison entre les Tunisien·nes vivant à l'intérieur du pays et leurs proches à l'étranger. Ils aident les parents à envoyer de la nourriture tunisienne à leurs enfants étudiant à l'étranger, ainsi que les Tunisien·nes voulant acheter des produits introuvables ou trop chers en Tunisie.
La plupart de ces transporteurs opèrent illégalement sans entreprise enregistrée et transportent donc des marchandises à travers les frontières à des fins commerciales sans autorisation. Les marchandises des client·es peuvent ne pas arriver à destination, tandis que les transporteurs risquent de se faire arrêter par la Douane à chaque voyage. Pourtant, cette pratique ne cesse de se développer ces dernières années.
Un marché en pleine expansion
Le métier de transporteur existe depuis longtemps. Moncef* travaille dans ce secteur depuis 27 ans. Il affirme être l’un des premiers transporteurs entre l’Europe et la Tunisie. À l’époque, lui et quelques-uns de ses voisins utilisaient sa camionnette pour transporter des biens personnels et diverses marchandises telles que des pièces détachées de voitures, entre la France et la Tunisie.
Au fil des années, Moncef se fait connaître et se forge une réputation dans la région parisienne. Il fait sept à huit allers-retours par an entre la France et la Tunisie et estime avoir environ 400 client·es, tous·tes ayant pris connaissance de ses services à travers le bouche-à-oreille.
Selon Moncef, l’activité des transporteurs privés s’est développée au cours des trois dernières décennies.
“Au début, quelques camions venaient de Marseille. Aujourd’hui, il y en a 20 à 35 par ferry”, décrit-t-il.
Alors que les premiers transporteurs opéraient principalement entre la France et la Tunisie, d’autres itinéraires ont vu le jour par la suite. Aujourd’hui, plusieurs transitent des marchandises entre la Tunisie et d’autres pays européens : l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas, l'Autriche, la Hongrie et le Royaume-Uni.
Les réseaux sociaux, dont Facebook, offrent aux transporteurs la possibilité de promouvoir leurs services auprès d'un public plus large. Sur Facebook, le développement du secteur au cours des dernières années est frappant.
Bien qu'il n'existe pas de chiffres officiels sur le nombre de transporteurs opérant entre la Tunisie et l'Europe, inkyfada a identifié plus de 60 groupes et pages Facebook offrant ce type de service, avec plus de 280 000 membres et abonné·es.
Même si la plupart des transporteurs travaillent dans l’illégalité, ils partagent ouvertement des informations, en ligne, sur leur travail. Malgré les risques encourus, certains transporteurs, dont Aymen, publient leurs points de rencontre et leurs itinéraires sur Facebook afin de tenir leurs client·es informé·es. Cependant, certains refusent de parler de leurs activités aux journalistes d’inkyfada.
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Les tarifs d'expédition de colis par des transporteurs privés ne sont pas fixes et peuvent varier d'un transporteur à l'autre. En général, les client·es paient entre 3 à 5 euros (environ 10 à 17 dinars) par kilo. Pour les appareils électroniques, des frais additionnels sont généralement facturés en raison des coûts douaniers supplémentaires .
La demande - et donc les prix - d’expédition de la Tunisie vers l'Europe est plus faible. Selon un ancien transporteur interrogé par inkyfada, "De l'Europe vers la Tunisie, les gens envoient surtout des produits introuvables en Tunisie, en termes de qualité ou de prix”, à savoir, des vêtements, des ustensiles de cuisine, de petits appareils électroniques, des produits cosmétiques et même des pièces détachées de voitures. En revanche, les expéditions de la Tunisie vers l'Europe sont généralement composées d'aliments et de produits traditionnels tels que l'huile d'olive, les épices et les dattes.
D’après son groupe Facebook, Aymen fait environ un aller-retour par mois. Il facture 10 dinars le kilo pour transporter des marchandises de la Tunisie vers l’Europe, et 5 euros pour transporter des marchandises de l’Europe vers la Tunisie. Comme son VW Crafter peut transporter plus de 1300 kg, il tire à priori des bénéfices importants de ses voyages entre les deux continents.
Un transporteur peut gagner entre 2000 et 2500 euros (environ 6700 à 8400 dinars) pour chaque aller simple, estime ainsi Moncef. Cependant, ce chiffre peut varier considérablement.
“Si vous n’avez pas un minimum de 200 à 250 clients, le voyage peut coûter cher, compte tenu des frais de bateau, de l’essence pour la camionnette et des taxes douaniers”, explique-t-il.
En plus du transport de marchandises, certains transporteurs offrent un service de change pour les client·es qui souhaitent envoyer de l’argent de l’Europe vers la Tunisie. De cette manière, leurs client·es peuvent contourner les frais de transaction élevés et éviter d’émettre trop de mandats, ce qui pourrait attirer l’attention des autorités.
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A part les transporteurs, d’autres personnes profitent de cette pratique. Pour assurer la livraison de leurs colis à l’intérieur de la Tunisie, certains transporteurs font appel à des entreprises de transport locales. “Ils transportent des paquets d’une ville à une autre et facturent environ 10 dinars par colis, indépendamment de sa taille ou de son poids”, explique un ancien transporteur à inkyfada.
Hedi*, un Tunisien vivant à Paris, a travaillé comme transporteur. Aujourd'hui, il gagne sa vie en tant qu'intermédiaire en mettant les client·es en relation avec les transporteurs et en leur trouvant les meilleurs tarifs et les départs les plus rapides. “Ils me connaissent, ils savent que je suis digne de confiance.” affirme-t-il.
Selon Hedi, certaines femmes travaillent également en tant que “points relais” pour plusieurs transporteurs. Elles stockent les colis dans leur domicile jusqu’à ce que les client·es viennent les récupérer. Ces femmes facturent environ 500 millimes par kilo et peuvent gagner jusqu’à 1000 dinars par mois en traitant environ 500 kg de colis par semaine.
La meilleure alternative ?
Plusieurs client·es préfèrent recourir à des transporteurs privés plutôt qu’à des sociétés de transport officielles ou aux services postaux, parce que c’est moins cher et plus accessible. Ahmed* achète des marchandises à l’étranger depuis 14 ans. Il explique : “Pour envoyer quelque chose par la poste, il faut prendre un jour de congé, passer la journée au bureau des Douanes et parfois, vous n’arrivez même pas à récupérer vos affaires. Il faut y retourner le lendemain pour finaliser les formalités administratives”. C’est pourquoi il préfère se tourner vers des transporteurs privés.
Ahmed est passionné d’automobiles et possède plusieurs voitures, y compris des modèles très anciens. Étant donné que l’importation et la vente de pièces détachées sont très réglementées en Tunisie, il est parfois difficile d’obtenir certains articles, ce qui l’amène à faire appel à des transporteurs. “Les amateurs de voitures sont contraints de passer par des transporteurs pour se procurer des pièces ou tout autre produit lié à leur passion”, déclare-t-il.
Durant la pandémie de Covid-19, alors que le trafic aérien international était interrompu, les transporteurs étaient souvent la seule option pour expédier rapidement des marchandises entre la Tunisie et l’Europe. Claudia, par exemple, vit entre l’Allemagne et la Tunisie. Elle devait envoyer des médicaments à son ami en Tunisie, “mais en raison des annulations de vol et des restrictions de voyage, j’ai dû faire appel à un transporteur” , explique-t-elle. Elle ajoute : “Nous ne pouvions pas l’envoyer par la poste parce que ça aurait pris trop de temps”.
Pour de nombreuses personnes, les transporteurs apportent une solution rapide et facile pour envoyer leurs colis entre la Tunisie et l’Europe. Une solution à un problème que rencontrent de nombreux·ses Tunisien·nes, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays. Mais ce service implique aussi certains risques.
"Ils collectent la marchandise et l'argent, puis disparaissent"
Pour les client·es, le statut illégal des transporteurs signifie que leurs services sont généralement moins chers et plus accessibles que ceux d’autres entreprises officielles de transport ou de services postaux. Cependant, puisqu’ils ne disposent d’aucun contrat légal ni d’aucune preuve de la remise des biens et de l’argent aux transporteurs, ils et elles s’exposent à de l’escroquerie. Selon Moncef, la fraude et le vol ont augmenté ces derniers temps.
“De plus en plus de transporteurs arnaquent leurs clients. Ils récupèrent la marchandise et l’argent, puis disparaissent”, dit-il.
Parmi les victimes de cette arnaque, figure Mohammed. Avant de chercher un transporteur pour l’aider à déménager des meubles d’une valeur de 10.000 euros de Paris à son nouvel appartement à Nabeul, Mohammed avait déjà eu recours aux services de transporteurs privés. Il avait envoyé de petites choses à ses ami·es et à sa famille à travers des transporteurs trouvés dans des groupes Facebook, et tout est arrivé sans problème, dit-il.
Mais pour envoyer un camion à demi rempli de nouveaux meubles, Mohammed a voulu s’assurer que ses biens arriveraient en bon état et sans problème. Il contacte d’abord une société de transport officielle, mais renonce à l’utiliser après avoir découvert qu’il devait réserver et payer au moins un demi-conteneur, pour un coût de 2500 euros (environ 8400 dinars). “J’ai donc appelé un ami pour lui demander s’il connaissait un transporteur fiable. Il m’a donné un numéro de téléphone, j’ai appelé le type et nous nous sommes rencontrés”, se souvient-il.
Kais*, le transporteur, indique à Mohammed que l’expédition de ses meubles lui coûterait 1700 euros, soit environ 5700 dinars. Il le rassure, lui affirmant qu’il entretient de bonnes relations avec la Douane tunisienne, et qu’il n’a pas à s’inquiéter pour ses biens. Mohammed accepte l’offre et en novembre 2021, il dépose ses meubles à Gennevilliers, au nord de Paris où Kais résidait à l’époque.
Kais disparaît pendant un certain temps. Mohammed essaye de le joindre à plusieurs reprises, sans succès. Plusieurs mois s’écoulent sans que ses meubles n’arrivent… et Mohammed commence alors à soupçonner le transporteur de vouloir gagner du temps pour vendre ses biens. Il se rend alors au poste de police pour porter plainte. Les policiers connaissaient déjà Kais, raconte Mohamed. Selon eux, il avait déjà été arrêté pour avoir falsifié des pièces d’identité et volé des voitures de location.
Rapidement, Mohamed découvre que d’autres personnes ont été victimes de l’arnaque de Kais et de son entreprise fictive. “J’ai posté un message sur Facebook, pour avertir les gens car cet homme est un escroc”, affirme-t-il. “Suite à cela, de nombreuses personnes m’ont contacté pour me dire qu’elles avaient vécu la même chose et que les colis qu’elles avaient confiés à Kais n’étaient jamais arrivés”. Malheureusement la police n’a pas pu aider Mohammed parce qu’il n’avait pas envoyé ses meubles par l’intermédiaire d’une société officielle.
“Ils m’ont dit qu’il n’y avait pas de contrat, qu’il n’y avait rien et qu’au final, c’était de ma faute.”
D’autres personnes, comme Mohammed, ont perdu leurs biens. Sur Facebook, des dizaines de personnes se sont faites arnaquer par des transporteurs et tentent aujourd’hui de mettre en garde d'autres internautes contre ces pratiques frauduleuses.
Même si les transporteurs ne volent pas leurs client·es, il y a toujours le risque que les marchandises soient saisies ou endommagées lors des contrôles douaniers. En faisant appel à un transporteur non réglementé, rien ne garantit que les marchandises arriveront à destination, même si le transporteur semble fiable et que de nombreuses personnes le recommandent.
A la douane, “si vous ne payez pas, ils n'auront aucune pitié”
Pour les transporteurs irréguliers, l’un des aspects les plus risqués de leur travail est de passer par les contrôles douaniers au port de La Goulette, où ils débarquent en ferry depuis la France ou l’Italie. Pour exercer leur métier en toute légalité, les transporteurs doivent être accrédités dans le cadre de la "Convention douanière relative au transport international des marchandises sous le couvert du carnet TIR" , explique un avocat à inkyfada.
Selon Salma Kalamoun, attachée de presse à la Douane tunisienne, lorsqu’un transporteur privé arrive au contrôle douanier de La Goulette, il doit suivre une procédure spécifique. Il doit d’abord remettre une liste détaillée de toutes les marchandises transportées aux agents douaniers. Ces derniers comparent cette liste avec les marchandises réellement transportées. Ensuite, une taxation est appliquée, en fonction de la nature des marchandises. Toutefois, selon Salma Kalamoun, il arrive que les marchandises soient saisies dans certains cas, notamment lorsqu’elles ont un “aspect commercial”.
Malgré ces réglementations, les transporteurs passent souvent à travers les mailles des douanes même si les marchandises qu’ils transportent ont un “aspect commercial” évident, avec des centaines de kilos de sacs et de paquets, chacun étiqueté d’un nom différent.
Pour que les douaniers tunisiens détournent les yeux, les transporteurs leur versent des sommes d’argent supplémentaires, admet Moncef.
“Si vous ne payez pas, ils n'auront aucune pitié. Ils fouillent la camionnette, déclarent tout et vous taxent davantage”, explique-t-il.
D’autres transporteurs interrogés par inkyfada, qu’ils soient encore en exercice ou pas, confirment que pour passer les contrôles, ils donnent souvent des cadeaux ou de l’argent aux agent·es pour réduire le temps d’attente ou le montant des taxes et des frais qu’ils doivent payer.
Face à ces allégations et après que la Douane tunisienne ait refusé d’accorder une interview à inkyfada, Salma Kalamoun déclare par e-mail : "Nos services de contrôle concernés exploitent les informations reçus à propos des tentatives de corruption et les opérations de corruption immédiatement et en cas de confirmation de l’information, des sanctions seront appliquées qui varient entre [le] blâme jusqu’[à] l’isolement du travail."
De l’autre côté de la Méditerranée, les mêmes règles sont censées s’appliquer. Mongi Harbaoui, attaché de presse à la Douane française, explique à inkyfada que, tout comme en Tunisie, le transport commercial des marchandises ne peut être effectué que par une personne enregistrée et ayant obtenu une autorisation officielle de transport. A la Douane, le transporteur doit alors payer les droits et taxes correspondants aux marchandises qu’ils importent en France.
Aucun des transporteurs interrogés n’a pourtant mentionné des problèmes lors du transport de marchandises en provenance ou à destination de pays européens. Moncef affirme que les douaniers européens ne dérangent jamais les transporteurs irréguliers et ne contrôlent que rarement leurs véhicules. La Douane tunisienne n’est ainsi pas la seule à fermer les yeux sur l’activité irrégulière des transporteurs.
“Ils demandent si vous transportez des cigarettes ou des shishas et c’est tout”, dit-il.
Pour la plupart des transporteurs, légaliser leur activité ne serait pas rentable, explique Moncef. “Si nous voulons travailler de manière officielle, les transporteurs qui résident et déclarent leur travail en Europe seront beaucoup trop taxés et perdront de l’argent.” précise-t-il. Il ajoute que les obstacles bureaucratiques font également partie du problème, affirmant que “l’administration tunisienne est compliquée. Elle vous ignore et vous oblige à faire des choses inutiles.”
Certains transporteurs choisissent malgré tout de travailler dans la légalité en enregistrant une entreprise. Avant d’accepter des colis ou des marchandises, ils demandent à leurs clients de remplir un formulaire contenant leurs coordonnées et une liste détaillée des articles qu’ils envoient. Cette liste leur permet d’assurer la légalité de leur travail et de se protéger. En ayant une entreprise légale et une licence de transporteur, la responsabilité des marchandises qu’ils transportent incombe à leurs client·es. Cela permet, dans le pire des cas, d’éviter que le transporteur ne soit retenu à la Douane si les marchandises venaient à être confisquées.
Une activité risquée
“Une femme m’a demandé de transporter quelques affaires pour son amie en Tunisie. Elle m’a donné une maison pour chat fermée et emballée très étroitement, que je n’ai pas pu ouvrir. À la Douane tunisienne, les agents l’ont passé aux rayons X. Ils ont vu qu’il y avait quelque chose à l’intérieur, l’ont ouvert et ont trouvé une cinquantaine de paquets de papier à rouler”, se souvient Marwen*, un ancien transporteur.
Il continue : “Ils continuaient à vider la maison pour chats et je me disais qu’ils allaient trouver quelque chose d’autre là-dedans, que la dame avait envoyé autre chose avec moi que du papier à rouler.” Par “quelque chose d’autre”, Marwen fait à demi-mot référence à de la drogue.
”Je conseillerais à tous les transporteurs de tout ouvrir avant. Cela prend beaucoup de temps, mais il faut le faire parce que sinon, on risque d’être dans une situation délicate une fois en Tunisie”, ajoute-t-il. La possession et la consommation de drogues illégales sont sévèrement punies en Tunisie, la loi sur les stupéfiants prévoit une peine minimale d’un an d’emprisonnement pour toute personne reconnue coupable.
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Moncef abonde dans le sens de Marwen. Au fil des années, il a constaté une augmentation des risques liés à son travail. D’après lui, de plus en plus de client·es se livrent à la contrebande de drogues et de médicaments, en les dissimulant dans les paquets et marchandises qu’ils envoient. Ainsi, les transporteurs doivent procéder à des fouilles minutieuses pour s’assurer qu’ils ne transportent pas involontairement des marchandises illégales. Certains utiliseraient même des chiens renifleurs de drogues pour être encore plus sûrs.
“J’ai quelques amis, qui sont également transporteurs, et qui ont été incarcérés à cause de leurs clients. L’un d’entre eux a passé 34 mois, un autre 18 mois”, confie un ancien transporteur à inkyfada.
“Les gens cachent des choses dans les portes, les machines à laver, les réfrigérateurs ou encore les mixeurs. Un de mes amis a récemment trouvé de la drogue à la place des batteries, dans un scooter électrique”, ajoute-il.
Tous ces témoignages montrent que les transporteurs privés offrent une alternative moins chère et plus rapide, à un service postal et des entreprises de transport officiels qui, souvent, ne répondent pas aux besoins de leurs client·es. Mais cette activité souffre d’une absence de réglementation et comportent des risques, tant pour les client·es que pour les transporteurs eux-mêmes.