Procession de la Madone de Trapani : entre mémoire et coexistence

Le 15 août, à l’église Saint-Augustin et Saint-Fidèle de La Goulette, la procession de la Madone de Trapani renaît chaque année comme un symbole de partage et de pluralisme. Ce rituel marial, façonné par l’histoire locale, est aujourd’hui davantage qu’un culte : il incarne une Tunisie où chrétiens, musulmans — et parfois juifs — marchent côte à côte. 
Par | 18 Août 2025 | reading-duration 10 minutes

Disponible en arabe
 Un peu plus d’une centaine de personnes étaient présentes ce 15 août à La Goulette. Fidèles, habitant·es du quartier et curieux·ses se sont rassemblé·es pour assister à la procession de la Madone de Trapani, un rituel chrétien qui perdure en Tunisie depuis le XVIᵉ siècle.

La procession débute à l’église Saint-Augustin et Saint-Fidèle, au cœur de La Goulette. La statue de la  Madone de Trapani, représentant la Vierge Marie dans la fête de l’Assomption, est sortie et portée sur un brancard décoré de fleurs.

Autour du lieu de culte, les habitant·es et passant·es se mêlent aux fidèles. Certain·es suivent la statue du regard, d'autres échangent ou filment la scène.

Cet héritage, interrompu dans les années 1960 puis repris en 2017, se perpétue désormais avec de nouveaux visages. La présence de migrants et de fidèles venus d’ailleurs rappelle que cette célébration est devenue un espace de coexistence, reliant l’histoire multiculturelle de La Goulette à la Tunisie d’aujourd’hui.

La foule réunit différentes générations, entre fidèles régulier·es, familles chrétiennes de Tunisie et membres de la communauté subsaharienne.

La Madone de Trapani, représentant la Vierge Marie dans la fête de l’Assomption, est sortie et portée sur un brancard décoré de fleurs.

L’ambiance est marquée par la ferveur et le recueillement, mais aussi par la continuité d’une tradition qui perdure malgré le recul du nombre de fidèles non-musulman·es en Tunisie. 

La procession reprend dans les rues avoisinantes, où les chants s’élèvent et les gestes se répètent : la statue portée, les fleurs, les prières. Les habitant·es de La Goulette s’arrêtent pour regarder, parfois pour saluer ou participer à distance.

Cet héritage, interrompu dans les années 1960 puis repris en 2017, se perpétue désormais avec de nouveaux visages. La présence de migrant·es et de fidèles, pour certain·es venu·es d’ailleurs, rappelle que cette célébration est devenue un espace de coexistence, reliant l’histoire multiculturelle de La Goulette à la Tunisie d’aujourd’hui.

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