Le Handala, affrété par la Freedom Flotilla Coalition, a été intercepté le 26 juillet en eaux internationales par la marine israélienne, avant d’être dérouté vers le port d’Ashdod.
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Les passager·es, dont des militant·es de plusieurs nationalités, ont été transféré·es dans un centre de détention, dans des conditions qualifiées de “dures et humiliantes” par des organisations de défense des droits humains. Des témoignages font état de violences particulièrement graves contre le syndicaliste américain Chris Smalls, alimentant des soupçons de discrimination raciale.
Le refus de collaborer
Lors des audiences devant les tribunaux de l’occupation, Hatem Aouini a maintenu sa position politique, refusant de reconnaître la légitimité de la procédure judiciaire. Il a affirmé que l’occupation elle-même constitue un crime.
Il a qualifié les juges de "vermine de l’Histoire" et leur a déclaré : " Vous êtes des assassins d’enfants, je ne fais pas confiance à ce régime, et je poursuivrai ma grève de la faim.”
Bien que le tribunal israélien ait ordonné l’expulsion de tous les militant·es, Aouini a été exclu pendant plusieurs jours du programme de rapatriement, ce qui a été perçu comme une manœuvre délibérée. Il est resté pratiquement seul en détention, poursuivant sa grève de la faim et refusant de signer tout document relatif à son expulsion.
Retour en Tunisie
Le 30 juillet 2025, des sources de l’organisation Adala et l’avocat du détenu ont annoncé qu’il avait été transféré en Jordanie via le pont du Roi Hussein. Il a été accueilli par une délégation de défense des droits humains, puis conduit immédiatement à un examen médical en raison de son état de santé dégradé par la grève de la faim.
Il est prévu qu’Hatem cesse sa grève après les examens. Son arrivée en Tunisie est annoncée pour le vendredi 1er août 2025. En attendant, il a été accueilli par l’ambassade de Tunisie en Jordanie, en bon état de santé, dans l’attente de son retour.
À l’instar de son arrestation, les autorités tunisiennes n’ont émis aucune réaction officielle lors de son transfert en Jordanie.
Mobilisation et perspectives
L’histoire ne s’arrête ni à la détention ni à l’expulsion. En effet, des collectifs et organisations tunisiennes appellent à un accueil symbolique et massif, saluant le courage d’Aouini, son refus de céder et sa participation à cette action de solidarité maritime. D’autre part, la Flottille maghrébine pour Gaza indique déjà la préparation d’une nouvelle mission dans les mois à venir pour poursuivre la lutte contre le blocus de Gaza.