Contexte

El Kamour

Chronologie d'une lutte

25 mars 2017. La Tunisie se réveille avec des nouvelles venues du Sud. Dans le gouvernorat de Tataouine, les jeunes crient leur colère contre le chômage, contre l’injustice et pour un partage des richesses plus équitable. À des centaines de kilomètres de là, le gouvernement tarde à réagir, la priorité est de protéger la production pétrolière, la population locale attendra. Mais cette fois, les jeunes du Sud ne comptent pas en rester là et le mouvement va prendre une ampleur inédite avec des formes de protestations nouvelles. Des premières manifestations à la signature d’un accord avec le gouvernement, chronologie d’une lutte.

Siège du gouvernorat de Tataouine

Loin des habitant·es de la ville de Tataouine, à près de 10 km du centre, le siège du gouvernorat a été un lieu de négociations et de tensions entre manifestations, sit-in et visites gouvernementales mouvementées. Des premières protestations au sit-in d’El Kamour, trois gouverneurs se sont succédés. Un accord avec les protestataires y a finalement été signé le 16 juin 2017.

Centre-ville de Tataouine

Après avoir débuté dans de petites localités du gouvernorat de Tataouine, le mouvement de protestation se propage au centre-ville. Entre grèves générales, blocage des routes et grandes manifestations nocturnes, la ville de Tataouine a aussi été le théâtre de violences, d’affrontements avec les forces de l’ordre, d’incendies de bâtiments publics et de dégâts matériels importants.

Bir Amir

La localité de Bir Amir se situe à 60 km de la ville de Tataouine. C’est le dernier lieu d’habitation avant d’entrer dans la zone désertique sous contrôle militaire. En prenant la direction d’El Kamour, la route goudronnée se transforme en piste, parfois ensablée et difficile à pratiquer.

Premier sit-in d’El Kamour

Le 23 avril 2017, les protestataires décident de faire monter la pression et de se rendre à El Kamour, à 50 km de Bir Amir, au niveau de l’unique point de passage permettant aux véhicules d’accéder aux sites pétroliers situés dans le désert. Ils y installent leurs tentes et empêchent voitures et camions de passer. Trois semaines plus tard, ils déplacent leur campement vers la vanne de la société TRAPSA, à 7 km du premier sit-in.

15 mars 2017

Début des manifestations

Des manifestations éclatent dans la localité de Ksar Ouled Debbab, dans le gouvernorat de Tataouine. Les demandes concernent l’emploi et le développement de ces régions marginalisées. Les protestataires réclament que les promesses formulées depuis des années par les précédents gouvernements soient mises en oeuvre.

25 mars 2017

Protestations dans le centre-ville de Tataouine

Les protestations se propagent aux autres localités du gouvernorat de Tataouine, avant d’arriver dans le centre-ville. Les manifestants bloquent les routes et empêchent les voitures et camions appartenant aux sociétés pétrolières de passer. Ils exigent que les ressources de la région soient réparties plus équitablement et demandent des emplois au sein de ces mêmes sociétés, avec plus de transparence dans le processus de recrutement.

2 avril 2017

Soutien de l’UGTT

La section régionale de la centrale syndicale (UGTT) publie des communiqués en soutien aux mouvements de protestation, estimant que les demandes des manifestants sont légitimes.

4 avril 2017

Première visite ministérielle

Une délégation ministérielle arrive à Tataouine près de trois semaines après le début du mouvement. Des pourparlers sont engagés avec les manifestants mais se soldent par un échec.

11 avril 2017

Grève générale et grandes manifestations

Après l’annonce de mesures jugées insuffisantes, une première grève générale est décrétée et largement suivie à Tataouine. Le même jour, plusieurs centaines de personnes manifestent dans le centre-ville.

23 avril 2017

Premier sit-in d’El Kamour

Le mouvement prend de l’ampleur et des protestataires de toutes les délégations de Tataouine décident d’augmenter la pression sur le gouvernement en entamant un sit-in dans le lieudit El Kamour, à 110 km du centre-ville de Tataouine. Il s’agit du seul point de passage vers les champs pétrolifères pour les camions des sociétés pétrolières présentes dans le désert. De nombreux employés de ces sociétés sont contraints de quitter les lieux et les routes sont bloquées.

27 avril 2017

Visite du chef du gouvernement et grève générale

Une grève générale est décrétée dans le gouvernorat de Tataouine, coïncidant avec la visite du chef du gouvernement Youssef Chahed, dans la région. Il a dû quitter le siège du gouvernorat avant d’achever son programme après que des manifestants ont exprimé leur colère et leur insatisfaction quant aux 64 mesures et décisions annoncées plus tôt dans la journée.

29 avril 2017

Le gouverneur de Tataouine limogé

Le gouverneur de Tataouine, Mohsen Ben Ali, est limogé et remplacé par Mohamed Ali Barhoumi, juge et ancien procureur adjoint auprès du Tribunal de première instance de Gafsa. Le chef du gouvernement met également fin aux fonctions des chefs des délégations de Remada et Dhehiba.

10 mai 2017

Discours du président de la République

Le président de la République Béji Caïd Essebsi ordonne officiellement à l’armée nationale de protéger les sites pétroliers et d’empêcher le blocage des routes. Lors de son discours tenu au Palais des congrès à Tunis, il a vivement condamné la vague de protestation de Tataouine et mis en garde les manifestants.

16 mai 2017

Deuxième sit-in d’El Kamour

La coordination d’El Kamour tient une assemblée générale pour dégager un avis définitif concernant les 64 mesures annoncées par le gouvernement. Un groupe de protestataires, favorable aux propositions gouvernementales, décide de quitter El Kamour. Certains d’entre eux poursuivront leur sit-in devant le siège du gouvernorat de Tataouine. L’autre groupe, resté à El Kamour, change de stratégie et lève le camp pour se diriger vers la société TRAPSA (Compagnie des Transports par Pipe-lines au Sahara), à 7 km de là, en plein désert. Il menace de stopper l’acheminement du pétrole si ses demandes ne sont pas entendues.

Les pipelines

La station de pompage d’El Kamour de la compagnie des transports par pipelines au Sahara “TRAPSA” sert à maintenir une pression suffisante pour permettre au pétrole brut de parcourir les centaines de kilomètres de pipelines reliant les champs pétrolifères d’El Borma et de Borj El Khadhra à la station d’acheminement d’El Skhira. Les deux pipelines servent également au transport du pétrole algérien.

20 mai 2017

Fermeture de la vanne

Les protestataires d’El Kamour prennent d’assaut la station de pompage de la société TRAPSA, protégée par l’armée. Les militaires présents ne parviennent pas à dissuader les manifestants de fermer la vanne permettant l’acheminement du pétrole. Le deuxième sit-in d’El Kamour prend place à proximité de la société et de la caserne de l’armée.

21 mai 2017

Arrivée de la garde nationale en renfort

Des unités de la garde nationale de la région voisine de Kébili arrivent en renfort dans le but de permettre la réouverture de la vanne et la reprise des activités pétrolières. Les protestataires d’El Kamour craignent une répression violente. Dans la nuit, de nombreuses rumeurs circulent, faisant état d’une intervention imminente. Au même moment, des milliers de manifestants sortent dans les rues de Tataouine pour exprimer leur soutien aux protestataires et mettre en garde contre toute tentative visant à lever le sit-in d’El Kamour par la force.

22 mai 2017

Affrontements et mort d’Anouar Sokrafi

Les unités de la garde nationale encerclent dès le matin le campement d’El Kamour et parviennent à ouvrir la vanne. Des affrontements éclatent entre les protestataires et les agents des forces de l’ordre qui font usage de gaz lacrymogène et de de tirs à la chevrotine. Plusieurs tentes du campement ainsi qu’une voiture de la protection civile sont incendiées. Anouar Sokrafi, un des protestataires d’El Kamour, âgé de 23 ans, est fauché par une voiture de la garde nationale et meurt sur place. Plus tard, le porte-parole de la garde nationale prétexte un accident, affirmant que la voiture faisait marche arrière lorsqu’elle a percuté sa victime. Cette version a été contredite par les vidéos filmées par les manifestants. Peu de temps après cette escalade de violences, la garde nationale se retire des lieux et les protestataires ferment de nouveau la vanne. Dans la ville de Tataouine, les manifestants expriment leur colère après le décès d’Anouar Sokrafi. Des affrontements ont lieu avec les forces de l’ordre, faisant de nombreux blessés. Le siège de la garde nationale et la délégation régionale de la sécurité publique sont incendiés.

23 mai 2017

Funérailles d’Anouar Sokrafi

Des centaines de personnes assistent aux funérailles d’Anouar Sokrafi, renversé la veille par une voiture de la garde nationale. Le gouverneur de Tataouine Mohamed Ali Barhoumi présente sa démission le lendemain “pour des raisons personnelles”, moins d’un mois après sa prise de fonction. Il est remplacé une semaine plus tard par Adel Ouerghi.

8 juin 2017

L’UGTT joue les intermédiaires

L’UGTT entre en scène. Noureddine Taboubi, secrétaire général de la centrale syndicale, propose de jouer les intermédiaires entre le gouvernement et les protestataires d’El Kamour.

16 juin 2017

Signature de l’accord

Un accord est signé entre le gouvernement et les protestataires d’El Kamour dans la nuit du 15 au 16 juin au siège du gouvernorat, avec l’intermédiation de l’UGTT qui s’est portée garante de sa mise en oeuvre. Les négociations se sont prolongées dans la nuit en raison d’un désaccord concernant la signature du document, les protestataires d’El Kamour ayant refusé d’être associés au groupe dissident installé devant le siège du gouvernorat. Finalement, l’accord sera signé au petit matin par le père d’Anouar Sokrafi. Cet accord prévoit entre autres la création de 3000 emplois dans les sociétés environnementales entre 2017 et 2019 en plus de 1500 emplois dans les sociétés pétrolières avant la fin de l’année. Un budget de 80 millions de dinars devrait également être alloué pour le développement de la région et le gouvernement s’est engagé à ne pas poursuivre en justice les protestataires. En contrepartie, ces derniers s’engagent à lever leur sit-in, débloquer les routes, permettre la réouverture de la vanne et la reprise des activités pétrolières.

15 juillet 2017

Poursuite du sit-in après l’accord

Le sit-in a été maintenu près d’un mois à El Kamour, avec la reprise des activités. Les protestataires ont refusé de lever le camp avant que les mesures prévues par l’accord du 16 juin ne soient effectives. Le 15 juillet, ils commencent cependant à quitter les lieux, malgré le fait que les promesses n’aient toujours pas été tenues.

27 octobre 2017

L’attente

Les résultats des concours pour 1500 emplois au sein des sociétés environnementales et 100 emplois dans les sociétés pétrolières devraient être annoncés rapidement. Ce serait une première étape de mise en oeuvre des dispositions de l’accord signé le 16 juin, malgré des délais non respectés. Du côté de la justice militairte, l’enquête sur la mort d’Anouar Sokrafi n’a pas avancé, selon l’avocat de la partie civile. Les protestataires d’El Kamour attendent toujours et la colère gronde, encore.

20 mai 2017

Fermeture de la vanne

Les protestataires d’El Kamour prennent d’assaut la station de pompage de la société TRAPSA, protégée par l’armée. Les militaires présents ne parviennent pas à dissuader les manifestants de fermer la vanne permettant l’acheminement du pétrole. Le deuxième sit-in d’El Kamour prend place à proximité de la société et de la caserne de l’armée.

20 mai 2017

Fermeture de la vanne

Les protestataires d’El Kamour prennent d’assaut la station de pompage de la société TRAPSA, protégée par l’armée. Les militaires présents ne parviennent pas à dissuader les manifestants de fermer la vanne permettant l’acheminement du pétrole. Le deuxième sit-in d’El Kamour prend place à proximité de la société et de la caserne de l’armée.

2 avril 2018

Levée du sit-in de Tataouine

Les forces de l’ordre ont levé le sit-in qui se tenait sur l’avenue principale de Tataouine. 4 manifestants ont été arrêtés, dont le porte-parole du mouvement Tarek Haddad. Les manifestants réclamaient l’application de l’accord signé le 16 juin 2017.

du 12 au 19 décembre 2019

Sit-in pour demander la démission du gouverneur

Des manifestants d’El Kamour se sont installés devant le siège du gouvernorat de Tataouine pour demander la démission du gouverneur Adel Ouerghi. Il serait, selon eux, à l’origine de l’échec de la mise en œuvre de l’accord d’El Kamour entre le gouvernement et les manifestants.

23 décembre 2019

Rencontre entre le gouverneur et les manifestants

Le gouverneur Adel Ouerghi a rencontré des manifestants en présence de députés, de représentants d’organisations professionnelles et de la société civile. Il a été convenu de créer une commission composée de députés, d’experts et de membres de la société civile pour faire le suivi de la réalisation de l’accord d’El Kamour et de soumettre un rapport au prochain gouvernement.

30 décembre 2019

Lettre de la présidence de la République au collectif d'El Kamour

Dans une lettre, la présidence de la République a informé les manifestants que “l’accord d’El Kamour bénéficie d’un intérêt particulier de la part du président de la République” .

16 janvier 2020

Des député·es s’engagent à veiller à l’application de l’accord

Après avoir rencontré les membres du mouvement d’El Kamour dont plusieurs sont en grève de la faim, des député·es se sont engagés à “mettre comme condition l’application de l’accord d’El Kamour, pour qu’il y ait vote de confiance au prochain gouvernement” .

13 mai 2020

Manifestation nocturne

Un rassemblement de manifestants d’El Kamour a eu lieu au centre-ville de Tataouine. Ils demandent l’application de l’accord par le gouvernement. Ils dénoncent également les descentes policières effectuées à leur encontre, ainsi que la convocation de leur porte-parole, Tarek Haddad.

29 mai 2020

Reprise des manifestations et des sit-in

Les protestataires d’El Kamour ont repris les manifestations et les sit-in dans plusieurs localités. Ils continuent de demander l’application de l’accord de juin 2017.

8 juin 2020

Blocage des routes menant aux sociétés pétrolières

Les membres du mouvement ont installé des barrages sur plusieurs routes de Tataouine pour empêcher le passage des véhicules de sociétés pétrolières. Une réunion est organisée le soir même avec la société civile, afin d’élaborer des messages qui seront adressés au président de la République, au chef du gouvernement et au président de l’Assemblée des Représentants du peuple (ARP).

10 juin 2020

L'UGTT rencontre le chef du gouvernement

Le secrétaire général de l’UGTT Noureddine Taboubi a informé les manifestants qu’il était déterminé à appliquer les dispositions de cet accord et a affirmé avoir rencontré le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh.

19 juin 2020

Fermeture de la route principale menant à Tataouine

Les manifestants ont bloqué la route principale de Tataouine en réaction au report du gouvernement de l’application de l’accord et pour marquer leur défiance vis-à-vis de l’UGTT.

21 juin 2020

Arrestation de manifestants lors de la levée du sit-in

Onze manifestants ont été arrêté, dont le porte-parole du mouvement Tarek Haddad, lors de la levée du sit-in par les forces de l’ordre. Les manifestants dénoncent l’usage de la force excessive des forces de l’ordre lors de leur intervention dans la nuit de samedi à dimanche. Ils pointent également du doigt l'absence de la tenue du conseil ministériel sur la région. Dans la soirée, l’armée a été déployée pour veiller à la sécurité de certains établissements et entrepôts.

22 juin 2020

Libération des sit-inneurs

Des manifestants ont été libérés après leur audition devant le ministère public. Un seul manifestant arrêté, actuellement hospitalisé, sera traduit devant le procureur de la République. Alors que les affrontements se poursuivent entre les manifestants et les forces de l’ordre, l’UGTT décrète une grève générale dans le gouvernorat. L’organisation réclame également la tenue d’un conseil ministériel sur la mise en œuvre de l’accord d’El Kamour. Au niveau des autorités, Elyes Fakhfakh a présidé une réunion ministérielle pour analyser la crise qui secoue la région de Tataouine.

23 juin 2020

Marche de protestation devant le tribunal

Une marche de protestation a lieu dans la matinée devant le Tribunal de première instance dans la région pour demander la libération de Tarek Haddad.
Une seconde réunion ministérielle est organisée sur la situation du gouvernorat

24 juin 2020

Libération de Tarek Haddad

Après plusieurs jours de manifestations pour exiger sa libération, le porte-parole du mouvement a été relâché, après sa comparution devant le procureur de la République.

30 juin 2020

El Kamour lance un ultimatum au gouvernement

Le mouvement donne 48h aux autorités pour leur fournir des mesures chiffrées concrètes. Sinon, ils menacent de bloquer des sites pétroliers et gaziers, en priorité celui de Nawara.

3 juillet 2020

Grève générale ouverte

Les protestataires, en coordination avec l’URTT de Tataouine ont entamé une grève générale ouverte dans tous les établissements publics et dans les champs pétroliers, en réaction aux promesses du conseil ministériel censées résoudre la situation du gouvernorat. Jugées “insatisfaisantes”, les protestataires ont décidé de durcir leur mouvement.

8 juillet 2020

Blocage des sites de production de pétrole

En réaction à la non application des accords faits avec le gouvernement, les protestataires ont décidé d’organiser de nouveaux sit-in sur les sites de production de pétrole et ce, jusqu’à résolution de la crise. À Remada, des manifestations ont lieu après le décès de Mansour Troumi survenu la veille. Le jeune homme de 23 ans a été tué par balle par l’armée dans la ville de Remada, alors qu’il passait en voiture dans une zone sous surveillance militaire, ont dénoncé les membres du mouvement. Les manifestants dénoncent l’usage de la violence par l’armée.

9 juillet 2020

Installation de tentes près de la vanne d’El Kamour

Les membres du collectif d’El Kamour ont installé des tentes autour de la station de pompage de pétrole, au même endroit que 3 ans auparavant. Lors de son audition par la Commission de l’industrie et de l’énergie à l’ARP, le ministre de l’Énergie Mongi Marzouk a assuré que 70% de l’accord d’El Kamour de 2017 avaient été réalisés. A l’inverse, l’ONG IWatch a réalisé un “compteur” (https://meter.iwatch.tn/kamour) estimant que seules 44,4% des promesses gouvernementales avaient été effectuées jusqu’alors et 9 seraient encore en cours.

16 juillet 2020

Fermeture de la vanne d'El Kamour

Les manifestants ont fermé la vanne du site de pompage de pétrole d’El Kamour, afin de rappeler au gouvernement d’appliquer les accords de 2017.

17 juillet 2020

Renforts militaires et sécuritaires

Les troupes militaires et sécuritaires du gouvernorat ont été renforcées et déployées dans la région, en réponse à la fermeture de la vanne par les manifestants.

20 juillet 2020

Levée de la grève générale

Par le biais d’un communiqué publié quelques jours plus tôt, l’UGTT a annoncé la fin de la grève générale qui se tient depuis deux semaines.
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