Panama Papers : une partie de la base de données accessible au public

Trouvez qui est derrière plus de 320 000 entités offshore issues des Panama Papers et des Offshore Leaks, via une base de données consultable en ligne.
Par | 09 Mai 2016 | reading-duration 5 minutes

L’International Consortium of Investigative Journalists publie aujourd’hui une partie des données contenues dans la fuite de 11,5 millions de fichiers du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. Le public pourra ainsi consulter les données de prés de 214.000 entités.

Le 3 avril dernier la fuite de données de Mossack Fonseca, cabinet de conseil juridique, spécialisé dans création de sociétés offshore, avait donné lieu à de nombreuses publications à travers le monde. Plus de 370 journalistes avaient été mobilisés dans 80 pays.

Après plus d’un mois de publications, une partie de la base de données est mise à disposition du public, s’ajoutant ainsi aux informations sur plus de 100 000 entités offshore déjà révélées en 2013 lors de la fuite Offshore. C’est la plus grande base de données d’une fuite jamais publiée.

Cette base donne ainsi accès aux informations de plus de 200 000 noms de personnes et de sociétés, créées dans 21 territoires et, lorsque l’information existe, à l’identité des véritables ayants droit. Mais il ne comprend pas de documents bruts tels que des e-mails ou des documents bancaires. Les documents recouvrent 40 ans d’activité du cabinet d’avocats.

ICIJ explique publier dans l’intérêt du public. La base de données contient une grande quantité d’informations sur les propriétaires des entreprises, les procurations et les intermédiaires dans les juridictions, mais ne divulgue pas les informations sur les comptes bancaires, les échanges d’e-mails et les transactions financières contenues dans les documents.

Les fichiers ont été obtenus par les journalistes du quotidien allemand Süeddeustche Zeitung, qui se sont ensuite adressés à l’ICIJ pour organiser une collaboration entre des journalistes du monde entier.

Les réactions ont été fortes suite à la publication des enquêtes, qui ont mis en évidence les avoirs d’hommes d’affaires, de politiciens ou de criminels, détenteur de sociétés offshore permettant l’évasion fiscale, dans des montages qui rendent difficiles de retracer les liens.

En Islande et en Grande-Bretagne, où les Premiers ministres ont été inquiétés, les citoyens sont descendus dans la rue. En Espagne un ministre a démissionné, tandis qu’en France le Panama a été réintégré dans la liste noire des paradis fiscaux.

En Tunisie une commission d’enquête a été créée au sein de l’Assemblée, tandis qu’une instruction a été ouverte par le pôle judiciaire financier de Tunis.