“Je ne pouvais plus continuer comme ça. J’avais 12.000 dinars de dettes à rembourser, j’ai fini par tout lâcher”. Hosni Ghanay, la petite trentaine, était paysan à Douar Gharghiz, dans les environs de Jendouba. Dans la région et ailleurs, de nombreux·ses paysan·nes se disent démuni·es face à un modèle agricole qui les asphyxie.
10 septembre 2020. Ce jour là, les grandes villes du Nord du pays, telles que Bizerte ou le Grand Tunis se retrouvent submergées par les flots en quelques instants. La paralysie urbaine dure plusieurs heures, et six personnes périssent, emportées par la force des eaux. Si les inondations sont de plus en plus récurrentes, le pays reste peu préparé à les affronter.
Plus de laissez-passer pour les mort·es du Covid-19. Avec la fermeture des frontières, les familles des quelque 134 Tunisien·nes décédé·es en France ne peuvent plus rapatrier leurs mort·es. Obligées de les enterrer sur place, beaucoup souffrent de ne pas pouvoir honorer les dernières volontés de leurs proches.