Bombardements d’hôpitaux au Yémen : les États-Unis poursuivent une longue histoire de crimes de guerre

Le 24 mars, un hôpital yéménite spécialisé dans le traitement du cancer a été pulvérisé par une frappe américaine. Une attaque de plus dans une longue lignée. De Saada à Kaboul, de la Libye au Vietnam, une enquête de Mint Press News dévoile une constante glaçante : les hôpitaux, trop souvent, deviennent cibles des guerres menées par les États-Unis.
Par | 01 Juin 2025
13 minutes
Disponible en arabe
Image de couverture par Mint Press News.

    Le 24 mars, les États-Unis ont mené une attaque préméditée contre l’hôpital d’oncologie Al Al-Rasoul Al-Aazam, à Saada, au Yémen, réduisant le bâtiment en gravats. Au moins deux personnes ont été tuées, et 13 autres blessées.

    Il ne s’agissait pas d’un cas isolé. Huit jours plus tôt, le 16 mars, Washington avait lancé 13 frappes aériennes distinctes sur ce même bâtiment, détruisant systématiquement les cinq blocs de l’hôpital.

    Le Anti-Cancer Fund, une organisation médicale gouvernementale locale, a qualifié ces événements de "crime de guerre évident".

    "Ces attaques ne sont pas de simples frappes aériennes, mais des exécutions systématiques, destinées à anéantir l’espoir et à éradiquer la vie sous un blocus étouffant", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Le Yemeni Cancer Control Fund, un organisme gouvernemental chargé de superviser le système de santé du pays, a abondé dans le même sens, dénonçant ce qu’il a décrit comme  :

    "Une politique américaine systématique qui cible le peuple yéménite depuis des années par des bombardements et un blocus asphyxiant, aggravant la crise humanitaire et propageant des maladies mortelles, dont le cancer, qui a explosé en raison de l’usage d’armes interdites par les conventions internationales depuis 2015."

    Le tout nouvel hôpital Al Al-Rasoul Al-Aazam représentait le cœur du réseau de santé de la région. Coûtant plus de 7,5 millions de dollars, il offrait des soins cruciaux à des centaines de patient·es atteint·es de cancer, qui auparavant n’avaient aucun accès aux traitements ou devaient effectuer un aller-retour de huit heures et demie jusqu’à la capitale, Sanaa.

    Les frappes répétées contre les infrastructures de santé au Yémen ont suscité pratiquement aucune réaction aux États-Unis. En réalité, les attaques de Washington au Yémen ont fait l’objet de très peu de couverture critique, les médias “mainstream” semblant davantage scandalisés par l’utilisation d’un groupe de discussion sur Signal par de hauts responsables de Trump pour planifier leurs opérations, que par les actes eux-mêmes ayant causé la mort de dizaines de civil·es.

    Les États-Unis ont repris leurs bombardements au Yémen après que son gouvernement, tentant de freiner l’assaut israélien sur Gaza, a interrompu le passage des navires israéliens par la mer Rouge. Tout comme la Palestine, le Yémen est soumis à un blocus international qui prive sa population des besoins les plus fondamentaux.

    Des attaques contre les hôpitaux depuis le 11 septembre

    La destruction du centre d’oncologie Al Al-Rasoul Al-Aazam n’est pas un cas isolé. Elle s’inscrit dans une tradition très ancienne et bien documentée des États-Unis de ciblage des hôpitaux.

    En août 2017, l’administration Trump a non seulement bombardé un hôpital à Raqqa, en Syrie, mais aurait également utilisé des munitions au phosphore blanc à ces fins-là. Des responsables du Croissant-Rouge ont signalé que les États-Unis avaient mené 20 attaques distinctes contre l’établissement, ciblant systématiquement ses générateurs, ses véhicules et ses services hospitaliers, transformant le site en ruines. Au moins 30 civil·es ont été tué·es, certain·es probablement en raison des effets du phosphore blanc, qui provoque des lésions respiratoires et une défaillance des organes.

    Arme très controversée et largement interdite, le phosphore blanc s’enflamme instantanément au contact de l’oxygène, adhère aux vêtements et à la peau, et brûle à une température extrêmement élevée. Il ne peut pas être éteint à l’eau, condamnant les personnes touchées à des blessures atroces – et souvent mortelles. 

    En 2015, l’armée de l’air américaine a bombardé un hôpital de Médecins sans frontières (MSF) à Kunduz, en Afghanistan. Ce centre de traumatologie, l’un des bâtiments les plus récents, les plus grands et les plus emblématiques de la ville, a été délibérément pris pour cible ; MSF avait pourtant communiqué aux militaires les coordonnées précises de l’hôpital.

    Après les frappes aériennes américaines sur le centre de traumatologie de MSF à Kunduz, Afghanistan, en octobre 2015. Photo : MSF

    Une enquête interne a révélé que les militaires à bord de l’avion AC-130 chargé de l’opération avaient exprimé leurs doutes quant à la légalité de la frappe. Mais ils ont été ignorés et sommés de bombarder l’hôpital malgré leurs inquiétudes. Un rapport de MSF a conclu que les États-Unis savaient parfaitement où se trouvait l’hôpital, qu’aucun combattant taliban ne s’y cachait, et l’ont néanmoins ciblé. Au moins 42 personnes ont été tuées dans cette attaque.

    Le bombardement de Kunduz en 2015 constitue un moment unique dans l’histoire : c’est la première fois qu’un lauréat du prix Nobel de la paix (Barack Obama) bombarde un autre lauréat du prix Nobel de la paix (MSF).

    Pendant son mandat, Obama a bombardé sept pays, dont la Libye. En juillet 2011, dans le cadre de la mission visant à renverser le gouvernement de Mouammar Kadhafi, les avions de l’OTAN ont bombardé la ville de Zliten, détruisant l’hôpital de la ville. 85 personnes ont été tuées, dont au moins 11 au sein de l’hôpital. Cet événement a contribué à transformer ce qui était autrefois le pays le plus prospère et stable d’Afrique en un état failli, marqué par l’existence de marchés d’esclaves à ciel ouvert. L’effondrement de la Libye a, à son tour, déstabilisé l’ensemble de la région sahélienne.

    Peut-être aucun pays du XXIe siècle n’a-t-il subi la colère de Washington autant que l’Irak. Les frappes américaines sur les infrastructures civiles étaient fréquentes, et les hôpitaux n’ont pas été épargnés. L’exemple le plus marquant reste certainement le bombardement, en avril 2003, de l’hôpital de maternité du Croissant-Rouge à Bagdad.

    Des missiles américains ont frappé le complexe du centre-ville abritant l’hôpital, tuant plusieurs personnes et en blessant au moins 25 autres, dont des médecins.

    Cet hôpital caritatif était essentiel pour fournir des soins abordables aux Irakiens des classes populaires, facturant dix fois moins que les cliniques privées de la ville. Il s’était forgé une réputation d’excellence en obstétrique, accueillant en moyenne 35 naissances par jour avant l’invasion. L’UNICEF a signalé une forte hausse de la mortalité maternelle après le bombardement, en partie à cause de l’absence de soins obstétricaux à Bagdad.

    La guerre de Clinton contre les hôpitaux

    Quatre ans plus tôt, en mai 1999, des avions de l’OTAN dirigés par les États-Unis ont largué des bombes à sous-munitions sur un marché en plein air et un hôpital dans la ville de Nis, en Yougoslavie, tuant au moins 15 personnes et en blessant 60 autres, selon le directeur de l’hôpital. Les bombes à sous-munitions sont désormais interdites par le droit international. Pourtant, entre 2023 et 2024, les États-Unis ont transféré de grandes quantités de ces munitions à l’Ukraine pour les utiliser contre les forces russes.

    Deux semaines après le bombardement de Nis, l’OTAN a pris pour cible un hôpital de la capitale yougoslave, Belgrade. La frappe de missile a détruit une grande partie de la maternité, les secouristes extrayant des nourrissons et des mères des décombres en pleine nuit. Au moins trois personnes auraient été tuées.

    Les attaques en Yougoslavie n’étaient pas les seules offensives de l’administration Clinton contre des structures médicales. En 1998, en réponse aux attentats d’Osama Ben Laden contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie, le président Bill Clinton a ordonné l’attaque de l’usine pharmaceutique Al-Shifa au Soudan.

    14 missiles de croisière ont frappé l’établissement, réduisant ce qui était le plus grand producteur de médicaments du pays à un amas de ferraille. L’usine produisait plus de la moitié des médicaments du Soudan, y compris des antibiotiques vitaux et des traitements contre le paludisme et la diarrhée.

    Bien qu’il ne s’agisse pas d’un hôpital, la destruction d’Al-Shifa s’est révélée bien plus meurtrière que toute autre attaque citée. Cet événement a provoqué un effondrement de l’accès aux médicaments dans l’un des pays les plus pauvres d’Afrique. L’ambassadeur d’Allemagne au Soudan a estimé que le nombre de morts s’élevait à "des dizaines de milliers".

    L'administration Clinton a publiquement affirmé que l'usine était en réalité l'usine d'armes chimiques de Ben Laden. En privé, cependant, la secrétaire d'État Madeleine Albright a tout fait pour étouffer un rapport gouvernemental, soulignant que ce n'était pas vrai. 

    Le Soudan a été la deuxième cible de Clinton en Afrique. En juin 1993, des soldats américains (sous l’égide de l’ONU) mènent une attaque au mortier contre l’hôpital Digfer à Mogadiscio, en Somalie. Les bombes détruisent le hall principal, ouvrent une brèche béante dans le mur de la salle de soins et brisent les vitres de l’établissement. “On ne saura probablement jamais combien de Somaliens sont morts dans l’assaut de l’ONU [des États-Unis]”, écrivait le Chicago Tribune. Une des raisons en est que des soldats héliportés ont attaqué les journalistes et photographes qui tentaient de couvrir l’attaque, leur lançant des grenades assourdissantes et les chassant des lieux. 

    Les guerres sales en Amérique latine

    Au cours des années 1980, l’Amérique latine et les Caraïbes ont été le théâtre d’un vif intérêt des États-Unis. En octobre 1983, lors de l’invasion américaine de l’île, des avions de guerre américains ont frappé l’hôpital psychiatrique de Richmond Hill à la Grenade. L’administration Reagan a d’abord tenté de nier l’attaque avant de finir par admettre sa responsabilité. Des dizaines de personnes ont été blessées et au moins 20 ont été tuées, bien que The New York Times ait suggéré un bilan réel plus de deux fois supérieur.

    Les États-Unis ont envahi la Grenade afin d’écraser la révolution socialiste de l’île. En Amérique centrale, cependant, ils ont préféré financer, former et armer des forces par procuration pour exécuter leurs desseins. Ces escadrons de la mort ont semé la destruction dans toute la région et continuent de façonner sa politique et sa société jusqu’à aujourd’hui.

    Au Salvador, les forces entraînées par les États-Unis ont mené une guerre sale contre la population afin d’écraser les forces guérilleras gauchistes du FMLN. Les hôpitaux figuraient parmi leurs cibles privilégiées. Le 15 avril 1989, par exemple, des pilotes aux commandes de jets A-37 fabriqués aux États-Unis ainsi que d’hélicoptères UH 1M et Hughes-500 ont bombardé un hôpital du FMLN à San Ildefonso, tuant cinq personnes.

    Un membre du personnel hospitalier est filmé alors qu’il parle avec des militaires américains devant l’hôpital psychiatrique endommagé par les bombes à la Grenade. Photo | DVIDS

    Des parachutistes armés de fusils M-16 sont arrivés à bord d’hélicoptères américains et ont attaqué et enlevé le personnel médical, y compris l’infirmière française Madeleine Lagadec. Avant de l’exécuter, les soldats ont passé huit heures à la violer et la torturer. Les images des restes de son corps mutilé ont provoqué l’indignation en France, qui a émis un mandat d’arrêt international contre les quatre officiers soutenus par les États-Unis et supervisant l’opération.

    Au Nicaragua, pendant toute la décennie 1980, des paramilitaires formés par les États-Unis ont intentionnellement attaqué des "cibles molles" telles que les hôpitaux afin de terroriser la population et la pousser à retirer son soutien au gouvernement socialiste du pays.

    Une étude de Richard M. Garfield, professeur en sciences infirmières à l’Université Columbia, a révélé qu’entre 1981 et 1984, au moins 63 centres de santé ont été contraints de fermer en raison des attaques des escadrons de la mort "Contras" soutenus par les États-Unis.

    Ces opérations étaient soigneusement planifiées pour un effet maximal, les Contras laissant des graffitis sur les lieux du crime, annonçant que les "Lionceaux de Reagan" étaient passés par là. Tout au long de leur campagne, le président Reagan a soutenu les Contras, les qualifiant "d’équivalents moraux de nos Pères fondateurs".

    Le Dr Michael Gray, président de la médecine du travail au Kino Community Hospital de Tucson (Arizona), un médecin ayant visité le Nicaragua, avait un avis différent, les décrivant eux et leurs actions comme "pas différents des SS à la fin de la Seconde Guerre mondiale".

    La machine à tuer de la guerre froide

    Pendant les guerres américaines en Indochine, le bombardement des hôpitaux était une politique officielle – même si non déclarée – des États-Unis.

    Alan Stevenson, ancien spécialiste du renseignement de l’armée, a témoigné qu’alors qu’il était en service dans la province de Quang Tri au Vietnam, il identifiait régulièrement des hôpitaux à frapper par des avions de chasse américains. "Plus l’hôpital était grand, mieux c’était", a-t-il expliqué en décrivant la logique militaire. "Ce n’était pas un secret", a-t-il ajouté. "Nous ne considérions pas cela comme une chose particulièrement odieuse."

    L’ancien capitaine de l’armée de l’air Gerald Greven a corroboré les accusations de Stevenson, notant qu’il avait personnellement ordonné des raids aériens contre des centres médicaux. C’était une politique officielle de "chercher les hôpitaux comme cibles", a-t-il affirmé.

    Peut-être l’exemple le plus notoire et documenté de cela au Vietnam s’est produit le 22 décembre 1972, lorsque des avions américains ont largué plus de 100 bombes sur l’hôpital Bach Mai de 1000 lits à Hanoï, détruisant presque complètement le bâtiment, tuant 28 membres du personnel médical et un nombre non confirmé de patients.

    L’armée américaine a justifié cette frappe en affirmant que l’hôpital "abritait fréquemment des positions antiaériennes" et en soulignant sa proximité avec une base aérienne militaire.

    Lors des auditions du Congrès sur les activités clandestines des États-Unis au Laos et au Cambodge, les législateurs ont appris que le bombardement des hôpitaux était "routinier". En effet, le premier reste le pays le plus bombardé, par habitant, de l’histoire mondiale.

    Comme au Vietnam, le ciblage des hôpitaux n’était pas seulement courant, mais délibéré. En 1973, l’ancien capitaine de l’armée Rowan Malphurs a témoigné qu’alors qu’il servait au Centre de renseignement combiné du Vietnam, il avait contribué à organiser des attaques contre des centres de santé cambodgiens. "Nous planifiions des bombardements d’hôpitaux", a-t-il déclaré. Pourtant, Malphurs n’exprimait aucun regret. "Je pense que c’était une bonne chose, car l’armée nord-vietnamienne bénéficiait d’un sanctuaire privilégié au Cambodge", a-t-il ajouté.

    Ainsi, comme le montre ce bref récapitulatif des cinq dernières décennies, les attaques du mois dernier contre l’hôpital d’oncologie Al Al-Rasoul Al-Aazam au Yémen sont loin d’être une anomalie. Comme ces exemples provenant de 13 pays différents le montrent, Washington a en réalité une longue histoire de ciblage des centres médicaux.

    En remontant plus loin, le gouvernement de la Corée du Nord estime que l’armée américaine a détruit environ 1 000 hôpitaux pendant la guerre de Corée. Ces chiffres sont tout à fait plausibles, compte tenu de l’énorme campagne de bombardement que le pays a subie. Des villes entières ont été rasées ou inondées après que les avions américains ont ciblé des barrages.

    Le professeur Bruce Cummings, principal expert américain de la Corée, estime que les États-Unis ont tué environ 25 % de l’ensemble de la population nord-coréenne entre 1950 et 1953.

    Silence radio

    L’article 8 du Statut de Rome, l’un des textes fondamentaux du droit international, identifie explicitement comme crimes de guerre "le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des bâtiments consacrés à la religion, à l’éducation, à l’art, aux sciences ou à des fins caritatives, des monuments historiques, des hôpitaux et des lieux où des malades et des blessés sont rassemblés, à condition qu’ils ne soient pas des objectifs militaires".

    Le fait que l’administration Trump ait frappé à plusieurs reprises un hôpital bien connu et facilement identifiable au Yémen est une histoire extrêmement importante. Mais elle n’a en réalité reçu aucune couverture médiatique dans les médias d’entreprise. Des recherches pour "Al Al-Rasoul Al-Aazam Hospital" et "Yemen Hospital" dans la base de données d’actualités Dow Jones Factiva, un outil qui enregistre le contenu de plus de 32 000 médias américains et internationaux, montrent qu’aucune publication américaine grand public n’a même mentionné ce grave crime de guerre.

    Ce n’est pas parce que l’information est particulièrement difficile à trouver. Des figures médiatiques connues comme Pepe Escobar et Jackson Hinkle se sont rendues à Saada et ont enregistré des vidéos virales parmi les décombres où se trouvait autrefois l’hôpital. L’information circule sur les réseaux sociaux depuis des semaines et a été largement couverte par les médias alternatifs, notamment Drop Site News, AntiWar.com, Truthout, Common Dreams et des médias étrangers tels qu’ Al Jazeera, RT (anciennement Russia Today) et The Cradle. Ainsi, chaque rédacteur dans chaque salle de rédaction et studio de télévision des États-Unis a accès à cette information et a pris la décision de ne pas couvrir l’histoire – un fait qui en dit long sur la diversité des opinions et la liberté de notre presse.

    Ce désintérêt complet pour les méfaits américains contraste fortement avec la couverture médiatique lorsque des États ennemis officiels commettent les mêmes actes. Lorsque la Russie frappe des hôpitaux en Ukraine et en Syrie, ces incidents font la une des journaux et ouvrent les bulletins d’information télévisés. De plus, les médias d’entreprise qualifient régulièrement explicitement ces événements de crimes de guerre (voir PBS, Politico, Foreign Policy, CNN, Newsweek, ABC News et The Los Angeles Times). Les expert·es s’étendent sur la nécessité de traduire le président russe Vladimir Poutine en justice. Et pourtant, lorsque les États-Unis font la même chose, cette cacophonie se transforme en silence complet – même lorsqu’il s’agit d’un président que de nombreux médias mainstream semblent pourtant désespérés d’attaquer à la moindre occasion.

    Ce qu’illustre l’attaque récente contre le centre de cancérologie au Yémen, c’est qu’il est dangereux d’être travailleur de la santé. Les États-Unis ont une longue histoire de ciblage des hôpitaux dans les nations qu’ils choisissent pour un changement de régime. Cela vaut aussi bien pour les administrations démocrates que républicaines.

    La triste vérité est donc que si vous vous trouvez dans un pays ciblé par les États-Unis, vous êtes souvent plus en sécurité à l’extérieur d’un hôpital qu’à l’intérieur.

    Cliquez sur ce lien pour lire l'enquête sur le site Mint Press News.

    Inkyfada Landing Image

    Un média indépendant à la pointe de l’innovation éditoriale

    Créez votre compte aujourd’hui et profitez d’accès exclusifs et des fonctionnalités avancées. Devenez membre et contribuez à renforcer notre indépendance.

    Un média indépendant à la pointe de l’innovation éditoriale. Devenir membre