A l'origine du désastre
Depuis les attentats de 2002 et 2007, la propagande présentant la Tunisie comme étrangère au phénomène extrémiste a volé en éclats. En 2011, l'amnistie générale de tou·tes les prisonnier·es politiques a contribué à la fragilité sécuritaire. Entre laxisme politique et resserrement sécuritaire, le traitement des affaires liées au terrorisme en Tunisie ces deux dernières décennies donne un éclairage nécessaire pour comprendre les problématiques actuelles.
21
Avril
2021
docusonores
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Le dilemme de la justice antiterroriste | Épisode 2: A l'origine du désastre - معضلة قضاء مكافحة الإرهاب في تونس | الحلقة 2: في أصل الكارثة
Épisode 2: A l'origine du désastre - الحلقة 2: في أصل الكارثة
Depuis l’attentat de la Ghriba en 2002 puis l’attaque de Soliman en 2007, la propagande présentant la Tunisie comme étrangère au phénomène extrémiste a volé en éclats. En 2011, l’amnistie générale de tous·tes les prisonnier·es politiques, dont les attaquants de Soliman, a contribué à la fragilité sécuritaire. Entre laxisme politique et resserrement sécuritaire, le traitement des affaires liées au terrorisme en Tunisie ces deux dernières décennies, donne un éclairage nécessaire pour comprendre les problématiques actuelles.
منذ هجوم الغريبة سنة 2002 والذي تلاه اعتداء سليمان في 2007، انهارت صورة تونس كدولة في منأى عن ظاهرة التّطرف. وفي سنة 2011، ساهم العفو العام الذي شمل جميع السجناء والسّجينات السياسيين·ـات، ومنهم مهاجمو سليمان، في هشاشة الوضع الأمني. ومن شأن قراءة في أساليب التعاطي مع القضايا المرتبطة بالإرهاب في تونس على مدى العقدين الماضيين، والذي تراوح بين التراخي السياسي والتشديد الأمني، أن يساعدنا على الإلمام بالإشكاليات الرّاهنة
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Une création de
Christophe Cotteret
Illustrations
_Z_
Prise de son
Bochra Triki
Habillage sonore et mixage
Oussema Gaidi
Interviews et voix-off
Christophe Cotteret
Musique
Omar Aloulou
Voix off
Monia Ben Hamadi
Doublage
Maher Dhahbi
Deux jours avant les attentats du 11 septembre 2001 à New-York, le commandant Massoud est assassiné en Afghanistan. L’identité des kamikazes est rapidement découverte : ils sont Tunisiens et ils appartiennent à Al-Qaïda.
Dans ce deuxième chapitre, Christophe Cotteret nous ramène aux origines du développement de la mouvance jihadiste en Tunisie.
Ponctué d’interventions d’avocats et de juges spécialisés dans les affaires d'antiterrorisme, le récit évoque le rôle d’Ennahda et la naissance d’Ansar Al-Charia, mouvement qui deviendra jusqu’en 2013 le principal promoteur, formateur et organisateur
de réseaux de jeunes apprenti·es jihadistes tunisien·nes vers les zones de conflit.
Quelles réponses l’Etat tunisien a-t-il donné à ces menaces venues de l’intérieur ?
"
Les nouveaux appareils sécuritaires n'étaient pas prêts à ça, les appareils judiciaires non plus. Pendant ce temps, le terrorisme se répandait."
Ce documentaire sonore en cinq chapitres est une plongée inédite dans les rouages de la justice antiterroriste tunisienne. Il prolonge le documentaire "Daech, le dilemme de la justice" et compile plus de deux ans d’enquêtes et d’entretiens pour tenter d’éclairer les enjeux de l’antiterrorisme en Tunisie.
Les derniers épisodes
Le mercredi 5 septembre 2018, Mohamed Dhia Arab s’asperge d’essence, sort un briquet et s’immole silencieusement devant le commissariat de Menzel Bouzelfa, sous le regard des policier·es. Pour les proches du jeune homme, cela ne fait aucun doute : Mohamed Dhia s’est suicidé car il était fiché S17, lui donnant le sentiment de vivre dans une prison à ciel ouvert. Interdiction de quitter le territoire, surveillance permanente par les forces de l’ordre... Comme lui, ils et elles sont des milliers à être fiché·es, parfois sans même le savoir, au mépris de leurs droits fondamentaux.
Les accusé·es de terrorisme ont souvent droit à un “traitement préférentiel” : arrestations brutales, incarcérations systématiques dans des conditions dégradantes sans distinction de la gravité du délit, actes de torture... Et quand ils et elles sont ensuite jeté·es en prison, mélangé·es sans distinction aux détenu·es de droit commun, la machine à radicalisation s’enclenche dans les cellules.
Faut-il rapatrier massivement les ex-combattant·es tunisien·nes de l’État islamique pour les juger ? Cette question divise en Tunisie : pour beaucoup, il n’en est pas question. Alors qu’il serait hasardeux aujourd’hui d’avancer le nombre exact de revenant·es potentiel·les, le Conseil national de Sécurité a tranché : pour l’instant, seul·es quelques-un·es pourront revenir. Mais du côté de la justice, se pose le problème de la garantie de procès équitables.
À PROPOS
inkyfada podcast est la première plateforme entièrement dédiée aux podcasts natifs en Tunisie. Elle a été réalisée par le média inkyfada, avec le support d’inkyLab, son laboratoire de recherche et développement.
Avec l’explosion des podcasts - créations sonores à la demande - à travers le monde, inkyfada s’est lancée dans l’aventure depuis 2017, lorsque l’équipe a réalisé le premier documentaire sonore en Tunisie, en plongeant au coeur de la lutte d’El Kamour, en plein désert.
Depuis, inkyfada podcast réalise de nombreux documentaires, enquêtes, séries de podcasts, articles audios mis en musique et d’autres récits sur des sujets qui soulèvent des problématiques contemporaines, pour une plus grande immersion et une expérience différente.
Tout en proposant des contenus originaux qui diffèrent de par le médium - exclusivement audios - l’équipe d’inkyfada podcast véhicule les valeurs et principes généraux d’inkyfada.com. Elle défend une production engagée, rigoureuse, esthétique et de qualité.
En plus de l’équipe permanente, inkyfada podcast collabore étroitement avec des journalistes, artistes, illustrateur·trices, musicien·nes et autres créateur·trices de contenus, afin de diversifier son offre mais aussi de soutenir la création artistique.
Ces podcasts se différencient des contenus radiophoniques traditionnels par le travail de réalisation et de montage, qui se rapproche plus des techniques cinématographiques, en plus d’être destinés au web, téléchargeables et accessibles à la demande.
Les créations d’inkyfada podcast ont aussi l’originalité de proposer le sous-titrage en français, arabe et anglais de ses contenus audios, qui sont majoritairement en tunisien ou dans la langue privilégiée par les intervenant·es.
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