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Des revenant·es qui ne reviennent pas

Faut-il rapatrier massivement les ex-combattant·es tunisien·nes de l’État islamique pour les juger ? Cette question divise en Tunisie : pour beaucoup, il n’en est pas question. Alors qu’il serait hasardeux aujourd’hui d’avancer le nombre exact de revenant·es potentiel·les, le Conseil national de Sécurité a tranché : pour l’instant, seul·es quelques-un·es pourront revenir. Mais du côté de la justice, se pose le problème de la garantie de procès équitables.
28 Avril 2021
docusonores [{"user_id":"1448","role":"Illustration"},{"user_id":"1429","role":"Prise de son"},{"user_id":"1473","role":"Habillage sonore et mixage"},{"user_id":"1454","role":"Interviews et Voix-Off"},{"user_id":"1517","role":"Musique"},{"role":"Voix off","user_id":"1303"},{"role":"Doublage","user_id":"1440"}] https://inkyfada.com/wp-content/uploads/2021/04/Podcast-Webdoc-Chapitre-3-rectified.mp3 https://inkyfada.com/wp-content/uploads/2021/04/Webdoc-chapitre-3-revenantes-ne-reviennent-pas-ar.srt https://inkyfada.com/wp-content/uploads/2021/04/webdoc-chapitre-3-srt-FR.srt Le dilemme de la justice antiterroriste | Épisode 3: Des revenant·es qui ne reviennent pas - معضلة قضاء مكافحة الإرهاب في تونس | الحلقة 3: في العَودة و اللّارُجوع Épisode 3: Des revenant·es qui ne reviennent pas - الحلقة 3: في العَودة و اللّارُجوع Faut-il rapatrier massivement les ex-combattant·es tunisien·nes de l’État islamique pour les juger ? Cette question divise en Tunisie : pour beaucoup, il n’en est pas question. Alors qu’il serait hasardeux aujourd’hui d’avancer le nombre exact de revenant·es potentiel·les, le Conseil national de Sécurité a tranché : pour l’instant, seul·es quelques-un·es pourront revenir. Mais du côté de la justice, se pose le problème de la garantie de procès équitables. هل يجب إرجاع المقاتلين·ـات التونسيين·ـات السابقين·ات أعضاء تنظيم الدولة الإسلامية بأعداد غفيرة بغرض محاكمتهم·ـنّ؟ في تونس، ليس هنالك  إجماع حول هذه المسألة : بالنسبة للكثيرين·ـات، لا سبيل إلى ذلك. وفي حين أنه لا يمكن حاليا الجزم بعدد العائدين·ـات المحتملين·ـات بشكل دقيق نظرا إلى تغيّر التقديرات، فقد حسم مجلس الأمن القومي الأمر: لن يتمكّن سوى عدد ضئيل منهم·ـنّ من العودة حاليا. غير أن معضلة ضمان محاكمات عادلة تبقى قائمة من المنظور القضائي. 50912
Une création de
Christophe Cotteret
Illustration
_Z_
Prise de son
Bochra Triki
Habillage sonore et mixage
Oussema Gaidi
Interviews et Voix-Off
Christophe Cotteret
Musique
Omar Aloulou
Voix off
Monia Ben Hamadi
Doublage
Maher Dhahbi

En mars 2019, Daesh perd les derniers territoires contrôlés par l'État islamique. Derrière la défaite militaire, une armée de combattant·es, hommes, femmes et enfants constituent de potentielles sources de précieux renseignements. 

Des informations, c'est ce qui manque cruellement pour pouvoir identifier ces personnes et le rôle qu'ils et elles ont joué dans le jihad, et à terme, leur permettre d'être jugées par leurs pays d'origine respectifs.

Dans ces conditions, comment les juger ? Où, par qui ? Comment concilier droits humains, respect des conventions internationales et sécurité nationale ?

Si une personne veut revenir, elle a tout à fait le droit au retour. Aucun policier, autorité judiciaire ou sécuritaire ne peut lui refuser ce droit”  

Dans ce troisième chapitre, Christophe Cotteret tente d’apporter des éclairages à ces questionnements complexes, en donnant la parole à des juges et d’avocats spécialisés dans les affaires d’antiterrorisme.

Tous et toutes s’expriment sur les enjeux du retour des Tunisien·nes des zones de conflit, et les modalités de leur jugement par l'appareil judiciaire tunisien.

Le dilemme de la justice antiterroriste

Ce documentaire sonore en cinq chapitres est une plongée inédite dans les rouages de la justice antiterroriste tunisienne. Il prolonge le documentaire "Daech, le dilemme de la justice" et compile plus de deux ans d’enquêtes et d’entretiens pour tenter d’éclairer les enjeux de l’antiterrorisme en Tunisie.

Les derniers épisodes

Fichage S17 : Un monstre échappe à son créateur

Le mercredi 5 septembre 2018, Mohamed Dhia Arab s’asperge d’essence, sort un briquet et s’immole silencieusement devant le commissariat de Menzel Bouzelfa, sous le regard des policier·es. Pour les proches du jeune homme, cela ne fait aucun doute : Mohamed Dhia s’est suicidé car il était fiché S17, lui donnant le sentiment de vivre dans une prison à ciel ouvert. Interdiction de quitter le territoire, surveillance permanente par les forces de l’ordre... Comme lui, ils et elles sont des milliers à être fiché·es, parfois sans même le savoir, au mépris de leurs droits fondamentaux.

Torture et détention, une machine à radicaliser

Les accusé·es de terrorisme ont souvent droit à un “traitement préférentiel” : arrestations brutales, incarcérations systématiques dans des conditions dégradantes sans distinction de la gravité du délit, actes de torture... Et quand ils et elles sont ensuite jeté·es en prison, mélangé·es sans distinction aux détenu·es de droit commun, la machine à radicalisation s’enclenche dans les cellules.

A l'origine du désastre

Depuis les attentats de 2002 et 2007, la propagande présentant la Tunisie comme étrangère au phénomène extrémiste a volé en éclats. En 2011, l'amnistie générale de tou·tes les prisonnier·es politiques a contribué à la fragilité sécuritaire. Entre laxisme politique et resserrement sécuritaire, le traitement des affaires liées au terrorisme en Tunisie ces deux dernières décennies donne un éclairage nécessaire pour comprendre les problématiques actuelles. 

À PROPOS

inkyfada podcast est la première plateforme entièrement dédiée aux podcasts natifs en Tunisie. Elle a été réalisée par le média inkyfada, avec le support d’inkyLab, son laboratoire de recherche et développement.
Avec l’explosion des podcasts - créations sonores à la demande - à travers le monde, inkyfada s’est lancée dans l’aventure depuis 2017, lorsque l’équipe a réalisé le premier documentaire sonore en Tunisie, en plongeant au coeur de la lutte d’El Kamour, en plein désert.
Depuis, inkyfada podcast réalise de nombreux documentaires, enquêtes, séries de podcasts, articles audios mis en musique et d’autres récits sur des sujets qui soulèvent des problématiques contemporaines, pour une plus grande immersion et une expérience différente.
Tout en proposant des contenus originaux qui diffèrent de par le médium - exclusivement audios - l’équipe d’inkyfada podcast véhicule les valeurs et principes généraux d’inkyfada.com. Elle défend une production engagée, rigoureuse, esthétique et de qualité.
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Ces podcasts se différencient des contenus radiophoniques traditionnels par le travail de réalisation et de montage, qui se rapproche plus des techniques cinématographiques, en plus d’être destinés au web, téléchargeables et accessibles à la demande.
Les créations d’inkyfada podcast ont aussi l’originalité de proposer le sous-titrage en français, arabe et anglais de ses contenus audios, qui sont majoritairement en tunisien ou dans la langue privilégiée par les intervenant·es.

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