Dans ce dernier épisode, nous analysons le traitement médiatique réservé aux violences faites aux femmes et aux féminicides et son impact sur les victimes, leurs proches et la société dans sa globalité. Les invité·es de cette épisode sont Hajer Zarrouk
docteure en communication, Wahid Ferchichi, docteur en droit, Sondes Garbouj, psychologue et Nouri Lajmi, président de la HAICA.
Lus, écoutés, regardés, les médias ont un rôle primordial sur l’opinion publique. Au vu de leur impact, ces derniers devraient permettre de la sensibiliser et d’y introduire des valeurs éthiques, déontologiques et de droits humains surtout lorsqu’il s’agit
de sujets aussi difficiles que les violences faites aux femmes.
“le but de ces émissions; c’est de créer le buzz et d’engendrer le maximum d’audimat et donc le maximum d’argent possible” explique Hajer Zarrouk, doctorante en communication. Et cela passe par faire du vécu des femmes victimes de violences qui viennent
se confier, un sujet de divertissement, “les applaudissements et les rires signifient qu’on est en accord avec ce que dit l’agresseur, qu’on est totalement pour ce qu’il fait et à la limite on l’encourage à récidiver” alerte la doctorante.
Des agissements qui ont des conséquences dramatiques sur les victimes et leurs proches, ces dernières finissent par douter de leur statut de victime et sont découragées à aller porter plainte. Depuis la mise en place de la HAICA et l’adoption de la loi
58, il existe une volonté d’éduquer ces médias et de sanctionner ce type de propos. Des mesures qui se heurtent à une résistance de la part des principaux concernés.