Mohamed Bessid Talbi a chanté: “entre les rivières, mon sang coule”.
Si la poésie sensuelle a une couleur, c’est le vert. Vert comme la vie, les rêves, le désir et l’émancipation. La poésie dite “verte”, ou le “Ghazal” érotique dans le répertoire populaire tunisien est un monde multidimentionnel, chargé d’une imagination
effrénée qui défie les conventions sociétales. Un monde bravant les systèmes de traditions et des mœurs. Ce monde crée d’autres espaces de liberté qui célèbrent le corps en l’illustrant et en s’approfondissant dans ses détails les plus intimes, pour
s’élancer dans l’immensité du désir interdit, charnel et outrageant.
La poésie érotique dite “verte” est l’une des formes poétiques, qui, par sa grande présence en Tunisie et le manque de documentation autour, rend compte de paradoxes extraordinaires.
Dans cet épisode, Rabeb Srairi parle de la censure, dont les facettes et aspects diffèrent, et qui porte parfois la robe de la pudeur, parfois celle de la piété, et d’autres fois celle de l’autorité dans toutes ses manifestations.
Invités de l'épisode : Bahri Rahali, Walid Noomene