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L'indépendance de la justice à l'épreuve de l'autoritarisme populiste, avec Nada Bedchiche

Depuis la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature en février 2022, la justice tunisienne vit sous le poids de décisions inédites qui ont redéfini la relation entre l’État et l’appareil judiciaire, mettant en péril l’indépendance de cette institution.Cette réalité est documentée dans l’étude « L’indépendance de la justice à l’épreuve de l’autoritarisme populiste – l’équation insoluble », rédigée par Nada Bedchiche de l’organisation Al Bawsala
19 Août 2025
series [{"user_id":"1473","role":"Design Sonore"},{"user_id":"1408","role":"Illustrations et Art num\u00e9rique"}] https://inkyfada.com/wp-content/uploads/2025/08/Article-Entretien-Episode-08-Lindependance-de-la-justice-a-lepreuve-de-lautoritarisme-populiste-–-lequation-insoluble-avec-Nada-Bedchiche.mp3 Un article, un entretien - Épisode 08 : “L’indépendance de la justice à l’épreuve de l’autoritarisme populiste – l’équation insoluble”, avec Nada Bedchiche | لكل مقال حوار - الحلقة 08: استقلالية القضاء زمن السلطوية الشعبوية - المعادلة المستحيلة - مع ندى بدشيش “L’indépendance de la justice à l’épreuve de l’autoritarisme populiste – l’équation insoluble”, avec Nada Bedchiche | استقلالية القضاء زمن السلطوية الشعبوية - المعادلة المستحيلة - مع ندى بدشيش
منذ حلّ المجلس الأعلى للقضاء في فيفري 2022، يعيش القضاء التونسي تحت وطأة قرارات غير مسبوقة أعادت تشكيل العلاقة بين الدولة والعدالة، ووضعت استقلالية المؤسسة القضائية على المحك. توثق الورقة البحثية بعنوان "استقلالية القضاء زمن السلطوية الشعبوية -المعادلة المستحيلة-" لكاتبته ندى بالدشيش عن منظمة البوصلة، خطوات ورهان المس باستقلالية القضاء.

Depuis la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature en février 2022, la justice tunisienne vit sous le poids de décisions inédites qui ont redéfini la relation entre l’État et l’appareil judiciaire, mettant en péril l’indépendance de cette institution.
Cette réalité est documentée dans l’étude « L’indépendance de la justice à l’épreuve de l’autoritarisme populiste – l’équation insoluble », rédigée par Nada Bedchiche de l’organisation Al Bawsala
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Une création de
Manel Lassoued
Design Sonore
Oussema Gaidi
Illustrations et Art numérique
Hathemi Smedhi

En février 2022, le président de la République a annoncé la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et sa substitution par une instance provisoire placée sous la tutelle directe de la Présidence. Une décision considérée comme un tournant dans le parcours de la justice en Tunisie, puisque le CSM était constitutionnellement présenté comme la principale garantie de l’indépendance des juges face au pouvoir exécutif.

Cette mesure a été suivie d’actions inédites, dont la révocation de 57 magistrat·es en une seule décision, sur la base d’accusations qualifiées de “corruption” ou de “manquements dans la lutte contre le terrorisme”. Malgré la gravité de ces accusations, la procédure de révocation n’a pas emprunté les voies disciplinaires et judiciaires habituelles, suscitant un large débat sur la légalité de ces décisions et leur conformité aux principes du procès équitable.

En parallèle, un discours politique et médiatique ciblant les juges s’est amplifié, les accusant de bloquer certains dossiers judiciaires et les présentant comme une partie du problème. Ce discours populiste a nourri une crise de confiance entre les citoyen·nes et le corps judiciaire, ouvrant la voie à davantage d’interventions du pouvoir exécutif dans le fonctionnement de la justice.

Dans ce contexte, l’espace d’indépendance de la justice s’est considérablement réduit. Les décisions judiciaires se retrouvent conditionnées par les équilibres politiques, alors même que le pays traverse de graves crises économiques et sociales nécessitant des institutions solides et autonomes.

Depuis février 2022, la justice en Tunisie n’est plus seulement une institution constitutionnelle : elle est devenue le centre d’un conflit sur la nature même de l’État, entre un discours officiel qui revendique la réforme et une réalité marquée par la consolidation de l’ingérence de l’exécutif dans la justice.

Un article, un entretien

Le secteur de la recherche en Tunisie, dans les universités, les centres de recherche et les institutions de la société civile, produit chaque année des dizaines de documents de recherche de qualité. Cependant, cette production abondante trouve rarement sa place auprès du grand public et n'est qu'occasionnellement utilisée pour enrichir le débat public.

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