En Tunisie, la crise économique s'aggrave de jour en jour, entraînant avec elle des conséquences sociales d'une ampleur sans précédent. Parallèlement, on observe une multiplication des comportements à risque chez les jeunes, tels que l'addiction, la violence
et la migration.
Cependant, ces comportements peuvent trouver leurs origines dans l'impact des conditions socio-économiques sur la santé mentale des jeunes. C'est une question rarement abordée dans les médias et les études académiques, peut-être parce que beaucoup considèrent
que cette tranche d'âge est "dans la fleur de l'âge" et "au sommet de leur force". Ainsi, l'accent est mis sur les comportements à risque dans des approches sécuritaires qui ne donnent pas une grande importance à la santé mentale.
Cette étude tente d'explorer ces groupes vulnérables et “silencieux” dans le nord de Tataouine, le nord de Kasserine et la délégation de Kabaria à Tunis, en analysant les perceptions qu'ils et elles ont d'eux-mêmes et de leur environnement. Elle vise
également à évaluer le rôle des politiques étatiques dans la montée de ces phénomènes.
Entretien avec Olfa Lamloum, chercheuse politologue, directrice de International Alert et coordinatrice de cette étude.
Lien vers l'étude sur le site d'International Alert